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Toussaint en Cotentin

NormandieLe week-end de la Toussaint s’est ouvert par une bonne matinée d’échauffement à lessiver les murs de la future chambre d’ami, dont n’a pas encore pu bénéficier l’ami Grego venu s’échouer sur les terres du KIFF pour troquer la pétole du Morbihan contre des matchs de tennis à Bercy. Nous lui avons abandonné notre appart en lieu et place du sien (faute d’avoir pensé à ses clés), pour filer au pays des vaches profiter du reste du week-end au bord de l’Océan. Une occasion de lui renvoyer la balle après quelques nuits passées chez ses parents lors d’un trip 56 au lieu de dormir sous un dolmen 🙂 la mafia du KIFF, c’est ça!

Or Liquide

Le vendredi fut une journée absolument parfaite pour les deux Suppeurs de l’extrême que nous sommes: un mètre au maximum de la journée à Sciotot, pas de thermique d’Ouest belliqueux qui fait son putsch paramilitaire à partir de 15h pour contrarier la démocratie du NE, du courant mais pas trop, et une rotation des surfeurs intelligente de façon à ne jamais dépasser les quatre personnes sur le spot. J’avais oublié de mentionner les vagues qui ouvrent, un détail. Bref, on s’est gavé, même si ma planche déjà assez radicale est devenue trèèèèès petite. Faut-il y voir là une allusion subtile à l’abus précoce de raclettes et une addiction au fromage fondu? Tutut. Je sais que vous êtes polis ^^

Petite nuit chez un classique de l’hôtellerie pas chère aux alentours de Cherbourg, j’ai nommé le Première Classe de Tourlaville!
Parenthèse Infos touristiques: c’est un peu mieux que le F1 pour quasiment les même tarifs, on a moins la sensation que le vent passe à travers les murs et les sanitaires sont privatifs. Réservez le petit-dèj pour la boulangerie en revanche, à moins d’aimer se réveiller avec BFMTV, du pain de mie Harry’s et un café qui n’en a que le nom.

Lumières du Sud

Une journée de wind en perspective! Mais avant l’effort, les pépins (sans raisin). Un voyant importun s’est décidé à pimenter la descente vers Sciotot, et après avoir jeté un oeil dubitatif sur le spot encore en phase de sommeil profond, direction le garage Renault des Pieux pour inspection. Bilan, un injecteur qui fuit et une panne qui couve! Plutôt que de tomber en rade sur l’A13 en plein dans les bouchons du péage de Mantes avec tous les plagistes, nous avons pris la décision de faire réparer le camion sur place le lundi en croisant les doigts de pied qu’il n’explose pas dans la montée d’un vallon.

Trafic en feu
Renault, penser l’avenir autrement (c’est pas nous)

Et plus, d’une pierre d’un coup, comme de par hasard Suzette, voilà-t-y pas qu’il y aurait moyen de faire du Stand-Up lundi. Les choses sont bien faites. Après un double shot d’additif, nous voilà repartis vers le Ranch rejoindre les kiffeurs, le moteur hoquetant en seconde. Les conditions n’avaient rien d’exceptionnel mais il faut avouer que de naviguer au soleil sur un des plus beaux spots de France, même si ça ne valait pas forcément les kilomètres ça laisse quand même un sourire aux lèvres. J’ai pu tester à l’occasion le comportement plus on/off la voile de Freestyle de Ka, la Kaos. La voile tracte à fond vers l’avant et se neutraliser bien au jibe, mais dans les surfs sans coucher beaucoup la voile elle laissait bien sentir ses watts dans les bras! Elle doit peser à peu près aussi lourd qu’une pagaie de Stand-Up Paddle mais résiste plutôt bien dans les condices de vague. Une découverte 🙂

Les vagues étaient plus sympas à la Rivière qu’au Ranch; une bande de belges survoltés a débarqué dans l’après-midi avec ses cheveux longs et ses voiles exotiques pour équilibrer un peu la population déjà présente plus haut sur le spot. Les soulsurfeurs du KIFF Baptiste et Geforcejo leur ont donné la réplique jusqu’au coucher du soleil!

Tout le monde élit domicile au gîte du Sémaphore pour la nuit; à gauche, les champs et la majestueuse baie de Sciotot; autours, la campagne vide; devant, la falaise qui plongeait droit dans la mer; à droite, la centrale nucléaire de Flamanville. Pas de problèmes de chauffage dans le coin… Le patron nous a menés dans nos chambres au premier étage, au-dessus du restaurant; pour 20nds au-dessus de la mer, multipliez par deux en haut de la falaise et essayez d’ouvrir la porte qui s’ouvre face au vent. J’espère que vous êtes costaud. Ambiance colonie de vacances, lits superposés, odeurs de gel douche maison au camphre et tournante de brosse à dent!

Un pour tous

Les prévisions du dimanche s’annonçaient technique, pour ne pas dire fichtrement copieuses: 18nds, 2m50, 17s de période. BAM. On essayé le coup de la session au lever du soleil, le réveil à 7h a un peu foiré, j’avoue. Même le lever du soleil m’aura glissé entre les focales!

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Quentin au gréage

Le temps d’arriver et de se mettre à l’eau, le vent est tombé au bon moment, quand on était tous au large. Youpi. Carioca! Tom s’est fait plier en 5, fauché par une vague scélérate, Quentin n’a jamais réussi à refaire un waterstart et a fini dans les rocks pour en sortir 30 minutes plus tard, moi-même je suis rentrée poussée par une moussette. Le seul à s’en être sorti avec son honneur encore intact, c’est Baptiste qui a pu taquiner quelques bombes au lever du jour quand le vent était encore là. Il a failli sortir par les rochers à cause du courant qui nous obligeait à faire du vent arrière quasiment en permanence une fois la barre passée pour rejoindre le pic. La houle était un peu croisée et la crête des vagues ondulait comme un serpent. Les vagues fermaient comme les mâchoires d’un piège à loup. Tout le monde s’est retrouvé à regarder les sets qui tombaient comme des bombes, dépité. Le vent semblait reprendre un peu de force, et l’arrivée du cowboy de la Manche m’a décidée à retenter ma chance histoire de ne pas rester sur un échec.

Pendant que monsieur Sorlut montrait au swell qui était le maître, j’ai également pris un ticket pour les épis d’ardoise (ça mérite une photo la prochaine fois!) acérés comme des herses. L’épisode m’ayant bien refroidie, j’ai activé le mode circonspection maximale afin de ne pas refaire le fakir. Tout est bien qui finit bien, car j’aurai réussi à faire un surf, avec un bottom suivi d’un top turn, EH OUI MADAME!!! Retour à la plage une fois l’exploit accompli, ça devenait trop facile. Il faut savoir contenir sa gourmandise, les rochers sont si vite là.

Une pure session, quoi.

Bilan méca du lundi matin au garage des Pieux: « injecteur soudé par la rouille, il va falloir opérer ». Grâce à cette mésaventure et à l’assistance MACIF, j’ai ainsi pu réaliser un rêve: rentrer de week-end de planche en train Corail en chaussettes avec un bouquin entre les mains et les pieds sur le siège de devant. Pareil qu’en voiture mais sans conduire, quoi. Un grand merci 😀

En plus dans le taxi on a eu droit à un petit exposé sur le Normand qui, tel l’eau et l’huile, est une espèce imperméable voire hostile à l’arrivée de tout élément exogène provenant d’un autre « tôt » (hameau), fût-il à proximité. Ledit élément est appelé horzin et se voit condamné à de longues années de dédain.

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La vache à droite est bien évidemment une espionne du village voisin qui vient voir s’il fait meilleur dans ce trou-là.

Photos: Tom et la sale gosse
(d’autres à venir incessamment sous peu)

PS: le Trafic est de retour depuis hier, avec un embrayage neuf en prime et 1,9 smic en moins! Ma 806 gambade toujours lestement sur le bitume, mais si vous avez des recommandations pour une bonne Windsurfmobile, ça m’intéresse aussi en vue de la future campagne francilienne d’extermination des horribles vieux diesels tueurs d’asthmatiques et de chatons. Quel crève-coeur, on pouvait mettre tellement de bordel sans devoir ranger. Merci 😉

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