Competitions,  Slalom

AFF La Torche 2013 – Jeudi, Loctudy, pas Vici

Un réveil qui met dans l’ambiance… J’avais bien entendu des gens garer leur camion autours, sans savoir qui ça pouvait être. Je me retrouve à gréer avec

Olivier Bernard,  Pascal Toselli
  Aurélien le Métayer, Delphine Cousin et Antoine Questel, Pierre et Marion Mortefon, et Benjamain Augé.

Aucune pression!

Les conditions à l’heure du briefing sont moyennes, 15 nds environ. Au cas où, je gréé tout, même si je sens que ça va tourner autours de 6.6, voire 5.2 d’après les prévisions.
Mise à l’eau vers 11h pour tester le combo 6.6 + HTS. Trop de vent et de clapot, ça va être dur d’assurer les jibes. Retour sur l’eau la Hifly, avec laquelle je ferai toutes les manches. Pas question d’avoir des doutes sur son choix de matos, l’aller-retour au bord mettra trop de temps.
En remontant au vent jusqu’au bateau comité j’en profite pour jeter un oeil sur le parcours de 3 bouées. Dur de se tromper! A califourchon sur ma planche au vent de la ligne, j’observe tranquillement les départs.

Après beaucoup d’attente, c’est enfin à nous. Les conditions sont particulièrement rock n’roll, avec du creux, des rafales jusqu’à 30nds.

7 manches courues riches en péripéties, en casse et en émotions: 6 – 5 – 4 – 2 – 3 – 5 – 4 /8 filles (Classement provisoire Femme)
Certaines filles ont préféré ne pas courir, comme Juline Collin; Lucie Hervoche ne le sentait plus trop après une manche où elle avait mal chuté, mais elle s’est bien reprise par la suite, c’est ça qui compte!

Les premières manches m’ont servi à me caler par rapport aux départs.
La manche 3, c’était mon classement idéal: en vitesse devant Alizée mais en retrait par rapport à Estelle Barre, Marion Mortefon et Delphine Cousin, qui étaient intouchables sans erreurs de leur part.

Et des erreurs, tout le monde en fait! La manche 1 était un bon début: Alizée crashe en ligne droite, je la dépasse. Je me crashe au jibe, et la revoilà devant. C’est beau la réciprocité!
En particulier pendant la manche 4, festival de boites. 3e bouée, Marion tombe en tête, met 3 plombes à relever sa voile au tire-veille, Estelle était tombée à la bouée précédente, Delphine avait chuté aussi à un moment, résultat 2e avec Estelle sur mes talons!

Sur la manche 5 on s’est retrouvé à 4: Delphine avait cassé son mât, Estelle changeait de voile il me semble, Lucie avait abandonné…

Manche 6 à oublier, avec la fatigue j’ai fait n’importe quoi. Tous mes défauts de débutante ont resurgi à chaque jibe.
La manche 7 sauve le moral!

Une journée éprouvante, même si après la manche 7 je demandais « On en fait une 8e ou pas? » Super expérience pour situer un peu le niveau. Devant ça va très vite, au milieu c’est faisable. Avec mon matériel de freeride contre-performant (surtout le flotteur) et mon niveau actuel, j’ai de la marge de progression, c’est encourageant!

Chez les hommes en revanche, on est sur une autre planète quand on les voit naviguer… En moyenne au moins 1m² de plus que les filles (en 5.8 ou 6.3 sauf moi), une vitesse bluffante, des jibes aggressifs… WOW

C’est à contrecoeur que j’ai du rendre mon lycra pour rentrer travailler le lendemain, et pourtant dieu sait que le rose fluo me sort par les yeux. Ici encore beaucoup de rencontres, de bons moments, grosse envie de revenir batailler avec tout ce joli monde!

Retour en covoiturant, là aussi c’était mouvementé… J’ai eu droit à une Red Bull (qui ne m’a rien fait de spécial), des ronflements dignes du Guiness Records, une discussion intéressante avec une étudiante Indonésienne que j’ai mis 3 plombes à trouver à Quimper… Envie de fermer les yeux dès qu’ils se rouvraient.

2h de sommeil dans le parking Wagram entre un Trafic douteux et une BMW X6, et c’est reparti pour la vie normale!

PHOTOS Eric Bellande (l’homme à la blague qui tue), Facebook AFF

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