AFF Finale Leucate 2016 – Oui mais non
Dernière étape de l’année pour le championnat de France de slalom, je n’avais pas droit à l’erreur si je voulais conserver ma 4ème place au classement annuel sans la discard de l’épreuve de Ouistreham (si les 4 étapes courrent, la moins bonne est enlevée à la fin de l’année pour définir le classement). Et qu’est-ce qu’elle a fait bibi? Je vous le donne en mille tout en vous laissant dans un suspense torride. Cette phrase est absurde.
À propos d’absurde, tant qu’à digresser, j’ai enfin cédé à ma furieuse envie d’aller à Rodez sur le chemin. Pourquoi diable Rodez, là maintenant comme un cheveu sur le steak avant d’entamer le dernier compte-rendu de slalom de l’année? Parce que ça fait X fois que je vois le panneau « Rodez Musée Soulages » sur l’A75 et que je me dis « ah tiens donc »! Je n’entends goutte à l’art contemporain, mais s’il y a bien un artiste qui a réussi à me fasciner dans ce domaine sans recourir à un éléphant mort vitrifié ou à des chiens ballons roses dans la cour de Versailles, c’est lui. Bien que satisfaite d’avoir satisfait ma curiosité et appris plein de trucs intéressants, je ne referai plus jamais cette route en lacets merdique dans le brouillard à la nuit tombée.
Arrivée et déchargement du matos à Leucate le jeudi soir, la nav’ du jour a été bonne mais de toute façon je serai arrivée au coucher du soleil, pas de regret d’avoir passé la fin d’après-midi dans les bouchons de Rodez T_T. Le lendemain, Christian Laubaney a trouvé une bonne blague pour éveiller mes sens rapidement au lever du jour:
« Dis-donc, t’avais du matos là hier? Il y est toujours?
– Euh oui euh non »
Petit instant de début de panique. Grand sourire de Christian.
« On te l’a mis là-bas vers 23h près du gardien, il y avait des mecs qui rôdaient un peu! Rien entendu?
– ………………………………. Rien du tout! Merci! »
Et voilà comment me pousser à 100% de mes capacités rapidement après le réveil ^^ il a bien fait d’ailleurs car la journée avance vite, la forte tramontane du matin a faibli et il faut préparer le matériel en conséquence rapidement. Sur place je retrouve d’anciens kiffeurs et parisiens venus se frotter pour la première fois aux dures réalités du slalom en championnat de France, bravo à eux parce que venir se prendre une pilule avec les plus forts en compétition ça demande du courage et de l’humilité!
Les conditions se stabilisent doucement et la plupart des filles, 15 au total, partent en 7m/105 sauf certaines petites hulkettes en RRD 120 qui prennent même 7.5. Elles ont la forme les jeunes! Le parcours est globalement abattu, voire très abattu sur le premier bord. Sur mes deux courses, si je pars en retard, le fait de partir en haut seule me fait arriver dans les 4 à la première bouée et je finis 4ème de cette première manche. Yes!
Le soir Kouby, un autre nordiste qui doit naviguer autant que les locaux ou presque à PLN, a la gentillesse de m’héberger avec Guillaume et Yann; le débrief de la journée n’est pas glorieux pour tout le monde. Guillaume notamment a parfois raté le départ de ses poules, un peu perdu entre l’ordre des poules annoncé et les pavillons qui ne correspondaient pas toujours, sans être le seul et de loin. Je me rappelle très bien de cette hantise de rater le départ sur les premières compétitions… Une seule solution, repérer un ou deux « bons » et leur coller aux basques! Le copitage est une bonne stratégie quand on manque d’expérience.
Le samedi matin les courses avancent chez les garçons et l’après-midi sera dédiée au freeride puis au foil, le vent étant beaucoup trop instable en force et en direction pour qu’un slalom puisse être validé. Dommage car à Port la Nouvelle, on voit bien que le vent a l’air établi et que la Franqui n’est arrosé que par les éternuements erratiques de la tram’. Après quelques bords de freeride, je me fais kidnapper par Vincent pour remplacer Steve au camion du live, c’est toujours aussi agréable de pouvoir raconter autant de conneries avec lui ^^
Dimanche, l’heure de la fessée
Le soucis, c’est que si je commence à me connaître, j’ai tendance à oublier rapidement. Un de mes problèmes, notamment, c’est d’avoir des résultats en dents de scie systématiquement, sauf en vague où je suis également nulle ou moyenne sur une compèt en fonction du niveau. Bref, après une bonne place, c’est la fatale relâche, la Berezina du mental. Après une attente assez longue sur l’eau et des manches laborieusement bouclées chez les garçons, notre manche de qualif’ relancée une deuxième fois se boucle sans trop perdre le planing dans un vent rafaleux. Je pars une fois de plus un peu derrière, assez pour visualiser avec deux autres filles que le départ a été grillé de façon assez flagrante, mais aucune réaction du comité de course. Bon. Faisons comme ça. Pour la finale en plus d’un départ assez catastrophique j’ai pu découvrir qu’un petit cri de rien lancé derrière pouvait aussi faire tomber… Facepalm. À partir de là, sur du plat facile, même plus la peine d’essayer de rattraper les 7 autres qui sont devant.
Voilà voilà 😀
Au final 6ème de l’étape et 5ème au général annuel, ce n’était pas ce que j’avais en tête mais c’était mérité! Trop de confiance tue la confiance, et c’est bien fait jeune présomptueuse. Pour l’année prochaine j’aimerai m’aventurer plus près du podium, reste à voir si c’est un souhait réaliste compte tenu que je vais sans doute faire moitié-moitié avec la vague en PWA en tout cas, sur le reste en France il y a moins de possibilités compte-tenu des conditions À CHIER qu’on a en ce moment et sûrement l’année prochaine. Ne touchez pas de bois, ça ne sert à rien. Non, le bois flotté et les bois de cerf non plus. Bref, au boulot les gars! Ça tombe bien, mes épaules commencent à se calmer assez pour envisager de reprendre un entraînement plus régulier. Ah, on me dit dans l’oreillette que les prévisions de ce week-end (pas trop à chier) ne collent qu’à 5% avec mon emploi du temps. Vivement 2017.
Merci à tous pour vos encouragements et votre soutien tout au long de cette saison, à mes sponsors qui rendent aussi tout ça possible, à Kouby pour le soutien logistique ainsi que Yann, plus tous ceux que j’ai oublié en finissant ce cr dans un lieu indu. Comme par exemple le club de Leucate et ses bénévoles ou encore Gilles Bonno.
Tous mes contributeurs Fosburit sont d’ailleurs invités à une boum de fin de saison pour fêter ça, vous trouverez plus de détails sur les actus du crowdfunding très prochainement 🙂 le thème de la soirée sera les licornes.
Bon ok c’était pas drôle XD
Tchou <3
PS: l’Association française de funboard qui organise ce beau championnat de France va être un peu en dèche d’oseille pour l’année prochaine, n’hésitez pas à prendre une adhésion de sympathisant pour la soutenir si vous aimez vous distraire avec le live, les belles photos, et les belles actions! Merci 😉