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IFCA 2016 Croatie – Roadtripping

IFCA_Slalom_Worlds_Bol_poster_450Oasis au milieu d’un paysage de compétitions internationales de plus en plus désertique pour les féminines, le championnat du monde de slalom IFCA aura rassemblé les naufragées du championnat du monde jeune annulé en Égypte et les jeunes pousses de la PWA en période de vaches maigres: une épreuve en Turquie annulée, la deuxième compromise, et la Torche qui ne s’enflammera pas pour nous non plus cette année.

21 concurrentes – à 9 de l’éligibilité pour un titre – et non des moindres seront présentes à Bol en Croatie! Mais avant de se plonger dans la concentration des heats, un long périple à travers l’Europe de l’Est nous attend.

Noé à Chiemsee

Après avoir bouclé les bagages en express en oubliant un bon quart des indispensables optionnels (GPS, passeport oublié, heureusement la carte d’identité suffit, etc…), la France et de l’Allemagne sont traversées rapidement le jeudi. Noé dans son arche pleine à craquer fuyant le déluge.
Le trip reprend un air de vacances lors d’une longue pause au légendaire lac de Chiem (Chiemsee, la marque de fringue et son plongeur gravure de mode). Quiétude et volupté devant cet immense miroir tranquille à peine troublé par quelques barques et risées nonchalantes qui se tient là, au pied des montagnes. Mini séance de sport pour justifier une baignade dans l’eau à la fraîcheur revigorante!

No kangaroos in Austria

La journée se poursuit sur les tortueux serpentins noirs de l’Autriche, enserrés par ses oppressantes parois boisées et ses pics enneigés, parfois engloutis sous la roche dans des tunnels.. La météo est exécrable ou clémente d’une vallée à l’autre. La pluie tombe comme de la grêle à une extrémité, le soleil guette à l’autre bout. Les précipices sont tout aussi vertigineux que les sommets coupent le souffle.

Autriche
Pluie, 11°C… Un peu comme à Paris :p

Ljubljana <3

La Slovénie vient redonner un peu d’humanité dans les paysages avec ses vallées larges et hospitalières. Ljubljana sera le point d’orgue urbain au milieu de toute cette verdure. Si les entrées de la ville ne paient pas de mine, le centre ville qui s’étale au pied d’un château bientôt millénaire et de son dragon sentinelle rehausse les couleurs et la joie de vivre de la cité. La pente pour accéder aux remparts est raide, la vue imprenable se mérite.

Cette longue deuxième journée s’achève autours d’une bonne ripaille à base de poissons de l’Adriatique (j’en salive à y penser) au Valentin; le serveur avait tout à fait le look du frontman de l’un de ces groupes de métal dont les pays de l’Est ont le secret! Direction une mauvaise nuit près des grottes de Postojna, un site géologique “mondialement connu” aurait dit ma prof de bio qui l’aurait certainement ravi. Réveil avec le soleil vers 5h30…

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Trop d’ordi tue la nuit!

Postojna, les caves de Dracula…

Direction donc le site mondialement connu pour une visite assez succincte partagée avec un bon quart de car de japonais, tous des professionnels de la gâchette – enfin de la molette. Une ambiance très Dracula avec un décor spectaculaire de concrétions minérales aux formes hallucinantes, descendant d’en bas, montant d’en haut, on ne sait plus très bien, une fôret vierge de stalagmites et stalactites éclairée par une lumière crépusculaire. Les 10°C humides parfont l’ambiance château hanté. La grotte principale est immense, devant tant d’espace, on s’y sent presque bien. Ces rochers immobiles en apparence, l’eau qui tombe goutte à goutte provoquent un sentiment d’éternité troublant devant ce sablier souterrain qui se remplit si lentement. Quel endroit étrange…

Deux heures passent comme deux journées. On est tour à tour devant des totems, des villages, des citadelles blanches comme la glace, des monstres, des empilements absurdes, des ruines, des fusions entre le sol et le plafond… L’imagination projette au hasard ses fantasmes, son bestiaire hétéroclite sur ces sculptures hasardeuses et magistrales.

Le poumon vert du Far East

La route continue au fil des douanes dans un paysage toujours plus vide et sauvage, la Croatie semble intégralement recouverte de fôrets! Aucune habitation à des kilomètres, le Far East est sacrément dépaysant pour des petits français. Enfin, la mer se dévoile à l’horizon, la fin est proche!!! La mer, ou un lac? La côte est tellement découpée qu’on ne voit pas d’ouvertures entre toutes ces hauteurs.

photo 5(3)Split Version of Pride

La ville de Split a bien des aspects en commun avec Marseille – les dégradations, le port, l’ambiance qu’on devine un peu craignos, la Méditerrannée. Le centre-ville est tout autre: festif, ultra touristique, rangé, touffu, rempli de ruelles et de recoins oubliés.

splitOn a eu un petit aperçu de ce qu’être gay implique ici: en allant vers le centre-ville, on est tombé sur un petit concert en plein air donné dans un parc. Tous les 5m, un groupe d’entre 2 et 5 policiers, les rues gardées par des voitures et motos. Un déploiement impressionnant pour seulement une quarantaine de participants au max! Je pense qu’on devait approcher le ratio d’un policier par personne. Voire plus. No comment…

Ça, fois 10
Ça, fois 10

Le périple prend fin vers 1h du matin, après la courte traversée en ferry, pas fâchés d’être enfin arrivés à Brac!!!

 

Petit clin d’oeil à toutes les personnes qui m’ont donné les moyens d’être ici 😉 MERCI!!!

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